I See Static Blue - Shepard Fairey (OBEY)

A propos de l’oeuvre : Cette composition géométrique teintée de rose et de bleu présente le portrait dupliqué d’une même femme de trois-quarts. Les visages sont coupés par un forme triangulaire émanant d’un œil, présentant une pupille à la forme d’une tête de mort. Au centre, un losange attire l'attention, porteur du message énigmatique : « static is all that I see » (statique est tout ce que je vois). En bas de la composition, une autre mention est présente, dévoilant les mots « increase the peace » (augmenter la paix). Le mot « peace » sert de miroir au symbole emblématique « peace and love » présent en haut à gauche. La composition n’est pas sans rappeler la culture hippie des années 1960, tant par ses couleurs vibrantes que par le traitement graphique caractéristique. Les symboles soigneusement insérés dans l'œuvre semblent rappeler les idéaux de liberté, de paix et de rébellion qui ont défini cette époque. En défiant l'idée de rester statique et d'obéir, l'œuvre invite à une réflexion sur la nécessité d'agir pour favoriser la paix.

A propos de l’artiste : Artiste américain, né en 1970. Vit et travaille à Los Angeles (USA). Muraliste, illustrateur, sérigraphiste, Shepard Fairey (Obey) est l’un des artistes les plus influents de l’art urbain. Influencé par Andy Warhol, Barbara Kruger ou encore Diego Rivera, il est notamment connu pour le portrait HOPE de Barack Obama qu’il réalise pour sa campagne présidentielle en 2008 et qui a depuis été acquise par le National Portrait Gallery (Washington, USA). A la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, Shepard Fairey réalise une Marianne avec la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », une œuvre aujourd’hui devenue un symbole national et exposée au palais de l’Élysée. En 2019, il réalise sa centième fresque place Igor Stravinsky à Paris à côté du Centre Pompidou. A la renommée internationale, Shepard Fairey est présent dans les collections du Smithsonian (Washington, USA), du musée d’art Moderne de New-York (USA), du Victoria and Albert Museum (Londres, Royaume-Uni). Il a également exposé dans des lieux prestigieux comme la Fondation Cartier lors de l’exposition « Né dans la rue - Graffiti » en 2009 ou encore à l’Institute of Contemporary Art de Boston (USA) où sa rétrospective « Supply & Demand » était organisée en 2009.

Avis de l’expert : Cette œuvre, caractéristique de la lutte sociale de l'artiste, sert de propagande pour la paix par la remise en question de l’obéissance.