Bien être - Assane et Ousseni Ouattara
Assane et Ousseni Ouattara
Bien être, 2018
Collage sur masque africain
74 x 24 x 15 cm
Photos : © Tous droits réservés
Assane et Ousseni Ouattara
Bien être, 2018
Collage sur masque africain
74 x 24 x 15 cm
Photos : © Tous droits réservés
Assane et Ousseni Ouattara
Bien être, 2018
Collage sur masque africain
74 x 24 x 15 cm
Photos : © Tous droits réservés
À propos de l’œuvre : Telle une confrontation entre l’ancien et le contemporain, cette œuvre prend la forme d’un masque traditionnel africain sur lequel les artistes ont collé des éléments issus de la culture moderne. Le masque est séparé en deux parties égales : une partie blanche dans laquelle est inscrit le symbole féminin (ou miroir de Vénus), et une partie noire qui, à l’inverse, contient le symbole masculin (le bouclier et la lance de Mars). S’opposent alors deux univers, dont la polarité est renforcée par le contraste du noir et du blanc. Ce masque est ainsi le vecteur d'une dualité temporelle et sociale se faisant l'écho d'une pluralité identitaire confuse qui n’est pas sans rappeler l’état des cultures africaines dans cette période post-colonialiste.
À propos de l’artiste : Nés au Bobo Dioulasso (Burkina Faso) en 1980, les frères jumeaux Assane et Ousseni Ouattara sont deux artistes autodidactes travaillant à la revalorisation de la culture burkinabée. C'est dans cette démarche qu'ils créent des objets issus de leurs traditions et les confrontent aux canons esthétiques du monde contemporain. Le duo explore notamment les conséquences du retrait de l'utilité usuelle et spirituelle des masques africains par leur propulsion au rang de fétiche artistique. Afin d'ajouter une couche d'historicité à leur processus créatif et de comprendre les enjeux contemporains que concentrent les masques africains, les deux frères ont dialogué avec différentes manufactures de masques burkinabés.
Avis de l’expert : Cette œuvre participe d’une démarche engagée de revalorisation de la culture africaine. Elle s’inscrit dans la lignée d’autres artistes tels que Romuald Hazoumé, qui se réapproprient les traditions et objets fétichisés par les marchés occidentaux.