Spirale millepiedi - Alexander Calder

À propos de l’oeuvre : Ce mille-pattes en spirale, comme le désigne son titre choisi par l'artiste, enroulé sur lui-même, renvoie le regardeur à l'esthétique d’une toupie Hypnose. Le contraste entre le jaune et le rouge amplifie la sensation de mouvement sphérique vers le centre. Les épines noires parcourant le contour du cercle sont en réalité ce qui devrait être les pattes de l’insecte d’un côté et l'interprétation abstraite de sa tête de l'autre. Dans le bas de la composition, ce qui semble être l’ombre déposée des lignes verticales apporte une profondeur et une linéarité au mouvement. À l’instar d’une planète pivotant sur elle-même et gardant la même trajectoire, Alexander Calder joue ici avec les formes et leur occupation de l’espace.

À propos de l’artiste : Né en 1898 en Pennsylvanie (Etats-Unis) et décédé en 1976, Alexander Calder est l’un des artistes et inventeurs les plus importants du XXe siècle. Avant de s'intéresser à l’art en 1920, il étudie l'ingénierie mécanique, apprentissage qui sera à la base de sa créativité artistique. Révolutionnant l’art des volumes, l’inventivité de son travail y apporte de nouvelles formes et couleurs. Connu pour son fameux cirque en fil de fer, dans les années 30, entouré de ses amis Fernand Léger, Piet Mondrian ou encore Joan Miró, il se lance dans l’art abstrait. Les yeux rivés sur la danse des étoiles que lui offre la nature, il s’en inspire pour la création de ses fameuses sculptures suspendues, que Marcel Duchamp nommera mobiles en 1932 et qui feront de lui l'artiste reconnu de son temps. Pendant sa carrière, Calder expose dans de nombreuses institutions prestigieuses comme l’Exposition Universelle en 1937 (Paris), le Museum of Modern Art en 1943 (New York) ou bien à la Biennale de Venise en 1952. Il est aujourd’hui conservé dans les plus grands musées du monde (MoMa, Centre Pompidou, Tate Museum, Fondation Cartier, Tehran Museum of Contemporary Art…). Il a également créé des sculptures monumentales pour l'aéroport JFK, ou bien l'UNESCO.

Avis de l’expert : Traduisant sa recherche sur les sphères, cette œuvre est un témoin de sa créativité artistique.