The gym - Erwin Olaf
Erwin Olaf
The gym, 2004
Papier numérique Fuji Crystal Archive
70 x 100 cm
Photos : © Tous droits réservés
Erwin Olaf
The gym, 2004
Papier numérique Fuji Crystal Archive
70 x 100 cm
Photos : © Tous droits réservés
Erwin Olaf
The gym, 2004
Papier numérique Fuji Crystal Archive
70 x 100 cm
Photos : © Tous droits réservés
A propos de l'œuvre : Dans un décor de gymnase, se tiennent deux cheerleaders, les bras ballants et aux airs défaits. Les couleurs muettes de leurs uniformes et du gymnase participent de l’atmosphère grave de la scène. L’entrain associé habituellement à ces figures dans la mémoire collective est ici remplacé par une expression de défaite et de solitude. L’apparence stéréotypée des protagonistes ainsi que le décor parfaitement rangé, hormis un pompom laissé à terre par la femme de droite à l’arrière-plan, renvoie à l’univers cinématographique américain des années 1960. L’esthétique joyeuse habituelle est remplacée par un silence pesant et solitaire. A l’image de la série Rain, dont elle est issue, cette photographie témoigne de la vacuité de la culture américaine avec un cynisme propre à l’artiste.
A propos de l’artiste : Né en 1959 à Hilversum (Pays-Bas), Erwin Olaf est un photographe qui vit et travaille à Amsterdam. Son œuvre emprunte à la fois les codes du photojournalisme et de la photographie de mode qu’il maîtrise parfaitement. En 1988, le photographe a été récompensé du prix Young European Photographer pour sa série Chessmen, marquant son entrée sur la scène internationale. Préférant travailler par série, l’artiste raconte des histoires tragiques ou sordides et les construit grâce à des jeux de contrastes forts entre les sujets photographiés, les lumières et les objets. Son travail a fait l’objet d’expositions collectives et personnelles à travers le monde, notamment au Centre Pompidou à Paris, au Bilbao Art Center et au Museum of Modern Art à Moscou.
Avis de l’expert : Cette photographie d’Erwin Olaf démontre son sens de la mise en scène et son goût pour le cynisme. L’esthétique de la “perfection” américaine y est moquée et sert à en révéler la vacuité, dans une atmosphère sombre et muette qui n’est pas sans rappeler les personnages inexpressifs et graves d’Edward Hopper.