We are at war sister - Aurèle Ricard (LostDog)
Aurèle Ricard
We are at war sister, 1991
Peinture et affiches collées sur toile
132 x 98 x 10 cm (encadrement plexiglass)
Photos : © Tous droits réservés
Aurèle Ricard
We are at war sister, 1991
Peinture et affiches collées sur toile
132 x 98 x 10 cm (encadrement plexiglass)
Photos : © Tous droits réservés
Aurèle Ricard
We are at war sister, 1991
Peinture et affiches collées sur toile
132 x 98 x 10 cm (encadrement plexiglass)
Photos : © Tous droits réservés
À propos de l’œuvre : Cette œuvre d’Aurèle Ricard se construit dans des dynamiques de superpositions d’affiches, de textes et de couleurs et dans un jeu de dissimulation/révélation faisant écho à une réalité politique tendue. L’affiche lacérée de l’album We are at war de Sister Souljah, rappeuse activiste américaine, occupe la majeure partie de l’œuvre. Deux icônes religieuses, sur lesquelles l’artiste a rajouté le terme “Friendly”, y sont collées ainsi que le LostDog, marque de fabrique de l’artiste. Sous cette affiche s’entremêlent d’autres affiches avec le International Aurèle Yellow (IAY), que l’artiste a crée et déposé en 1985 en hommage à Yves Klein. Le jaune est la couleur choisie par l’artiste pour représenter l’urgence, là ou la figure du LostDog représente une humanité en perdition. En les réemployant dans ce travail, l’artiste s’approprie les propos des affiches sélectionnées pour servir son appel d’urgence.
« Il y avait tout ce qui constitue nos vies sur cette affiche : l’argent, une quête (matérielle ou spirituelle), l’émotion, la volonté, le choix, le désir et avant tout : la perte. »
À propos de l’artiste : Né en 1963 à Paris, Aurèle Ricard, ou Aurèle LostDog, est un artiste autodidacte qui vit et travaille entre Paris, New-York et Shanghai. Son œuvre, défini comme post-industrielle, est engagé et souvent ancré dans une problématique sociétale dont témoigne l’artiste. En 1986, l’artiste fait la rencontre d’Andy Warhol, chef de file du Pop Art, avec qui il envisage une collaboration autour d’un symbole étonnant : le LostDog. Issu d’une affiche aperçue dans la rue, le LostDog devient la figure allégorique d’une humanité malmenée, violente et perdue. Malgré le décès d’Andy Warhol en 1987, le LostDog est, aujourd’hui encore, la marque de fabrique d’Aurèle Ricard ; bien que son travail soit tout aussi riche en expérimentation. L’artiste connait un succès international, et a notamment été récompensé du prix du sculpteur de l’année 2009 à Shanghai avant d’être décoré des Arts et Lettres en 2016. Il a participé à de très nombreuses expositions entre l’Europe et l’Asie, notamment aux Biennales de sculpture de Pietra Santa et de Hong Kong en 2013 ou, plus récemment, en 2016 à la galerie Taglialatella.
Avis de l’expert : Cette œuvre a été exposée au musée des Beaux-Arts Denys Puech à Rodez en 1994 dans le cadre de l'exposition Aurèle by Aurèle: devoir d'ingérence ou délit d'initié. Profondément ancrée dans l’actualité, We are at war Sister assemble et présente de réels témoins de son temps, dans une démarche qui n’est pas sans rappeler celle des artistes affichistes des années 1960 tels que Raymond Hains ou Jacques Villeglé.