Feuille blanche n°11 (faux) - Benoît Maire
Benoît Maire
Feuille blanche n°11 (faux), 2010
Gouache, tempera sur bois et crayon à papier
35 x 22 cm
Photos : © Tous droits réservés
Benoît Maire
Feuille blanche n°11 (faux), 2010
Gouache, tempera sur bois et crayon à papier
35 x 22 cm
Photos : © Tous droits réservés
Benoît Maire
Feuille blanche n°11 (faux), 2010
Gouache, tempera sur bois et crayon à papier
35 x 22 cm
Photos : © Tous droits réservés
À propos de l’œuvre : Faux ? Cette œuvre n'en est rien bien que l'artiste intrigue et pousse le spectateur à raisonner afin d’en déchiffrer le sens. Consistant en un morceau de bois recouvert de peinture blanche et de lignes droites au crayon, elle n’est pas sans rappeler l’histoire du monochrome blanc et du Carré blanc sur fond blanc (1918) de Kasimir Malevitch. Par extension, elle pourrait aussi évoquer les recherches sur le vide et l’espace blanc menées dans la seconde moitié du XXe siècle par des artistes tels qu’Yves Klein ou Laurie Parsons. Néanmoins, la présence de ces lignes tracées à la règle semble invalider les idées de monochrome et de vide. En poussant la réflexion, l’œuvre pourrait évoquer le « syndrome de la page blanche » redouté par les artistes, une volonté de confronter la matière naturelle à l’artifice des lignes droites et du blanc ou encore un hommage à l’exposition Les feuilles à laquelle il avait participé au Palais de Tokyo en 2009. Pourtant, en connaissance de ses recherches sur la matière et le concept, il semblerait que cette œuvre n’ait pour seule vocation que de pousser à la réflexion, voire tuer l’ennui, non sans un certain cynisme comme en démontre son titre.
À propos de l’artiste : Né en 1978 à Pessac, Benoît Maire est un artiste français qui vit et travaille à Bordeaux. À la suite d’un diplôme en Philosophie, il obtient son DNSEP à la Villa Arson de Nice en 2003 avant de poursuivre sa formation dans une unité de recherche au Palais de Tokyo en 2005. Ses travaux explorent un rapport bien singulier entre la forme plastique et le concept philosophique. À présent, ses recherches se concentrent sur la question de la mesure. La philosophie devient ainsi un rapport de calcul permettant de lier l’homme et son environnement. Son travail est salué à travers le monde et a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment pour l’exposition Thebes* au CPAC - Musée d’art contemporain de Bordeaux (France) en 2018, à la galerie Meessen de Clerq (Belgique) en 2019, ou encore à la Fondazione Volume de Rome (Italie) en 2022. Benoît Maire est représenté par la galerie Nathalie Obadia (Paris) et par la galerie Meessen de Clerq (Bruxelles).
Avis de l’expert : Par son aspect modeste et le cynisme de l’artiste à son égard, cette œuvre, issue d’une série, est l’une des voies qu’ouvre l’artiste dans ses recherches entre la forme et le concept. Tel un hommage aux précurseurs de l’art abstrait, ce rapport minimaliste à la matière est caractéristique des premiers travaux de l’artiste, qui s'exprime aujourd'hui dans un nouveau répertoire de formes et de couleurs.